Je n’avais jamais le temps, en tous cas pas assez pour vous qui en aviez trop. Je me disais “le week-end prochain, c’est sûr, je les appelle”. Et puis je n’y pensais plus, absorbée par ma vie, entraînée par mon rythme de choses à faire, pas si importantes mais bien souvent pressantes. Je pensais que du temps, tu en avais, même si quelque part j’avais conscience que le compte à rebours était lancé. Le temps t’est maintenant compté ; jours, semaines, mois, années? Qui peut le dire? A moi de te donner ce que tu n’as pas demandé : du temps pour toi, du temps pour rattraper celui qu’on a perdu, ces années envolées. Il n’est pas trop tard, mais j’ai l’amer sentiment que j’aurais pu faire plus, que j’aurais dû être là, même si ma vie n’était pas avec vous.
Je sais bien qu’on ne vit pas au même rythme, que mes visites seront bien espacées pour toi qui vois le temps défiler. Mais je ferai du mieux que je peux pour partager avec toi un peu de mon temps, pour que tu saches au moment de partir que pour moi tu comptais vraiment.