Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours écrit. Sur la vieille machine à écrire de ma grand-mère, sur des cahiers de brouillon, sur des cartes postales. À mes sœurs, à mes amis. À moi-même aussi. L’écriture comme un remède, de jolis contes pour rêver la vie… Plus grande, j’ai écrit des histoires ; aux enfants de mon entourage, aux amis et adultes qui s’amusaient à me donner des contraintes pour des textes sur-mesure et surprenants. J’ai toujours écrit pour les autres autant que pour moi-même.
Plus tard encore, en tant que professeure principale de classes de terminales, j’ai relu et corrigé nombre d’écrits d’élèves, je les ai aidés à trouver des mots justes pour leurs lettres de motivations, déterminantes pour leur orientation dans l’enseignement supérieur.
C’est tout naturellement que j’ai pensé à devenir écrivaine publique quand j’ai choisi ma reconversion professionnelle. À travers des expériences en centre social et en milieu carcéral, j’offre mes mots et mes tournures de phrase à celles et ceux à qui ils manquent parfois. Parce que la qualité d’écoute est un atout majeur dans mon métier d’écrivaine publique, je travaille en concertation avec la personne que j’accompagne ; je m’assure toujours avant, pendant et après l’écriture que mes mots sont au plus proche de ses attentes.
Jeune adulte, j’ai suivi un parcours scientifique jusqu’à obtenir un doctorat en biologie cellulaire et moléculaire. Ces huit ans d’études et la rédaction d’un mémoire de thèse ont développé ma rigueur et m’apportent, dans le métier d’écrivaine publique, une bonne connaissance des codes et des attendus pour les mémoires d’études et rapports de stage dans le domaine scientifique.
J’ai ensuite obtenu l’agrégation et j’ai enseigné pendant sept ans dans des lycées technologiques, où j’ai accompagné des élèves de terminales dans leurs démarches avec Parcoursup. Professeure principale, j’étais également chargée de la coordination d’équipe et j’avais, à ce titre, à lire et rédiger de nombreux courriers administratifs.
En parallèle de mes études et de mon métier d’enseignante, j’ai exercé des activités artistiques : l’écriture et le théâtre d’improvisation. Plus que des loisirs, écrire, improviser et jouer ont été de forts soutiens à ma vie professionnelle, en stimulant ma créativité, en élargissant mes horizons. J’ai toujours eu besoin d’être en appui sur deux jambes : la rigueur des sciences et la poésie de l’imaginaire.
En 2021, j’ai décidé de quitter l’Éducation Nationale. Après une pause pour mener à bien un projet personnel, j’ai choisi de concrétiser une idée qui me trottait en tête depuis un certain temps : écrire pour d’autres et en vivre. En effet, j’aime écrire en intégrant les contraintes que l’on me donne, cela me donne un cadre qui me stimule énormément. J’ai aussi à cœur d’aider celles et ceux qui sont moins à l’aise avec les mots, parce que bien écrire peut être, dans notre société, au mieux un lourd investissement en temps, et au pire un facteur de discrimination.
L’association Entreprendre au Féminin Bretagne m’a accompagnée dans la création de mon entreprise (en février 2024), grâce à la formation Émergence d’entrepreneure que j’ai pu suivre fin 2023.
Depuis février 2023, je suis bénévole à La Plume, qui assure des permanences d’aide administrative et de rédaction de courriers au centre social de Chantepie et au centre pénitentiaire de Vezin-le-Coquet. Cette expérience enrichit ma pratique et renforce ma motivation à mettre mes mots au service d’autrui.